La saison des tempêtes estrogéniques :
histoires de périménopause
Dre Jerilynn Prior

Entre 2018 et 2020, j'ai eu le bonheur de traduire ce docu-fiction de vulgarisation médicale offrant de nouvelles voies d'approche et de traitement pour faire face à cette période de la vie féminine qui entoure la ménopause.

La saison des tempêtes estrogéniques : histoires de périménopause, traduction d'Estrogen's Storm Season: Stories of Perimenopause, a été publié pour le monde anglophone en 2005, puis réédité en 2007. C'est huit femmes, huit réalités différentes ayant pour tronc commun un suivi d'environ un an avec la Dre Madrona, pour différents troubles de santé liés à la périménopause.

Vous avez probablement entendu parler de la préménopause et de la ménopause. La terminologie évoluant à mesure qu'avance l'étude de cette phase de transformation physiologique touchant l'activité des glandes endocrines et des hormones, nous pouvons dire aujourd'hui que la "préménopause" sert en fait à désigner toute la vie fertile de la femme, aussi longtemps qu'elle est menstruée. Clarifier cette distinction fait aussi l'objet de l'ouvrage de la Dre Prior et du CeMCOR (Centre for Menstrual Cycle and Ovulation Research), affilié à l'Université de la Colombie-Britannique à Vancouver, dont elle est la fondatrice.

Il apporte un regard nouveau et démystifiant sur la périménopause, une meilleure compréhension de ses processus et difficultés encore mal connus de la communauté médicale – des expériences ou symptômes qui incluent notamment les infameuses bouffées de chaleur, sueurs nocturnes et inondations menstruelles. Des tempêtes, vécues chez une minorité de femmes, qui entraînent des souffrances autant physiques que psychologiques, et souvent diagnostiquées à tort comme des pathologies.

Les lecteurs y trouvent aussi un éclairage important sur l'action des œstrogènes par rapport à celle de la progestérone qui permettra d'éviter des erreurs lourdes de conséquences comme des interventions évitables, par exemple une hystérectomie suite à des traitements hormonaux inappropriés.

En effet, les travaux de la Dre Prior, professeure en endocrinologie, révèlent que contrairement à la conception majoritairement adoptée et appliquée par les professionnels de la santé, le taux d'œstrogènes pendant la périménopause, en général, n'est pas trop bas mais irrégulier et même trop élevé :