« L'absence d'adaptation, c'est la mort. D'autre part, la vie anaérobie que nous connaissons, c'est une vie élémentaire, je dirais peu intelligente, c'est celle des champignons, des moisissures, des bactéries et des virus. Il est donc inimaginable d'espérer que des êtres biologiquement complexes et évolués puissent s'adapter à la vie anaérobie.
Une maladie qui semble se développer en notre ère industrielle, riche en poisons et en toxiques, et sur laquelle nous sommes encore bien désarmés, le cancer, est une maladie anaérobie, probablement virale, avec une involution cellulaire. C'est une régression de la nature. Le cancer est formé de cellules anarchiques qui se développent sans oxygène. Du reste, on arrive à radiosensibiliser des cellules cancéreuses et à les traiter, en faisant de l'oxygénothérapie hyperbare ou par des produits facilitant leur oxygénation, comme le cytochrome.
Ce cancer est donc un fléau dû au manque d'oxygène. Nous ne pouvons nous empêcher de faire un parallèle dans le développement anarchique des cellules cancéreuses, qui sont anaérobies, et les développements démographiques anarchiques des races d'êtres disparus, asphyxiés : les témoignages des fossiles sont là pour nous le rappeler. Envisager l'adaptation des êtres vivants à un milieu sans oxygène, c'est admettre la cancérisation de la nature, donc la mort après un développement anarchique des êtres. »
Dr Jacques-Henri Baixe (1925-2001)
Médecin de la marine, pionnier de la médecine hyperbare, producteur et archiviste de cinéma, auteur
L'ancre et la caméra, 1999
L'Écritoire projette la réédition de son livre "La médecine bleue", publié initialement en 1984, sur l'histoire de l'oxygénothérapie hyperbare et l'effet de son application pour traiter notamment la sclérose en plaques.